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Je suis définitivement une "Madame Douche" : c'est rapide, écolo, il n'y a pas trop de mousse et l'eau reste chaude comme j'aime. Mais depuis que j'ai découvert Petit Bain je peux passer des heures à buller, bouquiner, écouter de la musique et grignoter.

 

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Je pense savoir à quoi vous pensez alors une petite précision s'impose : je n'ai pas fait installer de baignoire à la maison lol. Petit Bain est un endroit génial où j'adore me poser et m'attarder jusqu'au bout de la nuit... Allez, je vous en raconte un peu plus! 

 

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Petit Bain est une barge flottante imaginée par les architectes du collectif "Encore Heureux", sur une idée originale de la "Guinguette Pirate" et du "Bouquin Affamée". La collaboration de ces deux associations a donné naissance à un espace totalement atypique et convivial qui développe des projets culturels, artistiques, sociaux et participatifs depuis 2011.

 

On profite pleinement des trois niveaux avec : 

  • la salle de concert et son studio d'enregistement : pour écouter des artistes émergents et danser sur des musiques du monde mêlant les genres ;
  • le restaurant : pour goûter une cuisine fraîche, généreuse et de saison inspirées des recettes populaires d'ici et d'ailleurs (Le fish and chips est délicieux!) ;
  • une terrasse végétalisée : pour respirer, se détendre, se rencontrer, bricoler et jardiner au milieu des baignoires aux plantes aquatiques. 

 

Homologuée entreprise d'insertionPetit Bain soutient aussi les personnes éloignées de l'emploi en leur proposant un accompagnement et une formation. Cette approche permet de restructurer leur situation socioprofessionnelle et de les aider à réintéger le monde du travail. 

 

Enfin, Petit Bain est organisé en Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC). Ce statut permet d'associer des acteurs aussi différents que les salariés, les bénévoles, les collectivités, les associations et les entreprises, sur la base : 1 personne = 1 voix avec implication dans la vie de l'entreprise et les décisions de gestion. Encore une raison d'apprécier ce lieu aux valeurs éthiques de participation, de solidarité, d'intérêt collectif, de transparence et de légitimité du pouvoir.

 

Décidément, j'ai bien envie de prendre un grand et long bain!

La terrasse végétalisée - Tous droits réservés

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A l'heure de l'apéro, surprenez vos papilles avec des saveurs d'Iran, d'Erythrée, de Tchéchénie, d'Ethiopie, du Sri Lanka, d'Irak ou de Syrie. Les Cuistots Migrateurs nous révèlent des cuisines lointaines en mettant à l'honneur des chefs réfugiés que l'on peut retrouver au food-bike sur la terrasse. Un voyage des sens pour tous les gourmets!

 

Petite parenthèse

Fondée en février 2016 par Louis Jacquot et Sébastien Prunier, Les Cuistots Migrateurs est une start-up qui a pour objectif de valoriser les traditions culinaires du monde en aidant des chefs réfugiés à s'insérer professionnellement. L'équipe est uniquement composée de personnes ayant obtenu le droit d'asile et un permis de travail pour construire un projet en toute légalité. Ce modèle économique ouvert, innovant, fort, engagé, authentique et positif a déclenché un véritable coup de coeur chez moi.

 

"La cuisine est une porte d'entrée sur le monde, un trait d'union universel entre des individus appartenant à différentes cultures. Face à une crise humanitaire, la seule réponse possible est l'ouverture à l'autre dans le respect de sa dignité et de son humanité. La découverte d'autres influences culinaires permet d'appréhender la diversité autrement et de comprendre à quel point c'est une richesse dont on peut se saisir."

[Extrait du manifeste pour la première édition du Refugee Food Festival : organisé du 17 au 21 juin 2016 par Food Sweet Food, en collaboration avec l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, les Cuistos Migrateurs et Make Sens]

Copyright Les Cuistots Migrateurs

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Pour en revenir aux plats, j'ai savouré pour la première fois un mezzé syrien préparé par les chefs Moaaya et Faaeq : 

  • caviar d'aubergine à la grenade, 
  • boulgour aux yaourt et à la menthe, 
  • fèves au citron et à la coriandre,
  • caviar de poivrons rouges aux noix,
  • falafels avec une sauce à l'ail,  
  • et houmous.

Une délicieuse mise en bouche pour goûter à une cuisine riche d'influences perses, libanaises et turques.

Les chefs Moaaya et Faaeq - Tous droits réservés

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Grande assiette de mezze syrien - Copyright mycottoncloud

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Après avoir mangé, la soirée s'est poursuivie en musique avec le collectif Apaches qui avait carte blanche pour un "Apérobarge" aux accents hip hop et électro-soul : une ambiance de folie avec la chanteuse Ael à la voix jazzy et son beat-maker J-Aya ! Rendez-vous tous les mardis soirs de l'été sur la terrasse pour découvrir une programmation musicale éclectique.

 

Copyright Petit Bain

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Je me sens tellement bien au Petit Bain. Amarré au pied de la Bibliothèque nationale François Miterrand, ce lieu est comme une "île flottante" en pleine ville avec la lègereté d'une dolce vita urbaine. Les soirs d'été, les couleurs sont magnifiques et la vue sur la Seine imprenable. On aperçoit la piscine Joséphine Baker, le métro aérien, le pont de Bercy, le Palais Omnisport et le Ministère des Finances qui brillent de mille feux. 

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  • Petit Bain

7 port de la Gare, Paris 13ème

M°14 Bibliothèque François Miterrand

Tel : 01 80 48 49 81

Site web : http://www.petitbain.org/

Facebook : https://www.facebook.com/petitbain/ 

 

  • Les Cuistots Migrateurs

Site web : http://lescuistotsmigrateurs.com

Facebook : https://www.facebook.com/lescuistotsmigrateurs/?fref=ts

 

Enjoy!

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Je crois que pour moi l'été a commencé le samedi 21 mai d'une façon inspirante, poétique et lumineuse avec l'exposition Seydou Keïta au Grand Palais. En passionnée de photographie, j'ai pris beaucoup de plaisir à déambuler jusqu'à "l'heure des étoiles" pour découvrir cet artiste africain lors de la "Nuit européenne des Musées". J'avais un mois d'avance vous me direz lol, mais comme je suis partie en vacances au soleil juste après, c'était comme les prémices de la belle saison. 

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Seydou Keïta est né à Bamako vers 1921 et ouvre son studio de photographe portraitiste en 1948 sur la parcelle familiale, près de la gare et des nombreux lieux d'attraction de la ville. 

Sa vocation est venue quelques années plus tôt avec l'appareil Kodak Brownie que son oncle lui a offert avant-guerre. Audodidacte, Seydou Keïta a bénéficié des conseils de son voisin Mountaga Dembélé, photographe et instituteur malien, tout en fréquentant le magasin-studio photo de Pierre Garnier. 

Très vite, il devient célèbre grâce à son sens de la mise en scène, de la pose, son travail à la lumière naturelle et la qualité de ses tirages. Il réalise l'essentiel de ses portraits en une seule prise, à la chambre 13x18, qu'il développe par contact au même format. Son succès tient également aux nombreux accessoires mis à disposition de ses clients dans son studio : costumes, chapeaux, cravates, montres, bijoux, mercedes, vespa etc. Ils contribuent à la projection d'une identité visuelle et sociale, réelle ou idéalisée, émanant d'une société malienne qui aspire à la modernité.

La photographie de Seydou Keïta marque la fin de l'époque coloniale et des codes de représentation "des indigènes" représentés frontalement en tant qu'échantillons anthropologiques d'une éthnie ou d'une catégorie de population, pour ouvrir l'ère d'une photographie africaine qui affirme son identité. Keïta privilégie les poses de trois-quart et la diagonale pour magnifier des personnes et non des sujets. Ses clients deviennent ainsi des modèles actifs de sa démarche artistique à travers plusieurs milliers de clichés. 

Seydou Keïta est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grand portraitiste du XXè siècle. Cette belle rétrospective est un mélange de tirages argentiques modernes et de tirages d'époque pour des photos réalisées de 1949 à 1962, date à laquelle Seydou Keïta ferme son studio.  Il est en effet recruté comme photographe officiel du président Modibo Keïta, élu à l'indépendance du Soudan Français qui devient la République du Mali. Keïta prendra sa retraite en 1977 pour se consacrer à sa passion de la mécanique, avant de mourir à Paris en 2001.

 

Maintenant, place aux images : je partage avec vous quelques unes de mes photos préférées.

 

Enjoy!

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Comme vous l'aurez compris, j'ai découvert Lisbonne avec un IMMENSE  plaisir. Ces vacances colorées m'ont à la fois ressourcées et émerveillées. Notre séjour est d'autant plus inoubliable que nous avons croisé des personnes chaleureuses et attachantes sur notre route. 

Je ne pouvais pas refermer ce carnet de voyage sans vous les présenter un peu et je crois que cette affiche des rues de l'Alfama illustre bien ce que nous avons vécu : des échanges d'une profonde richesse qui témoignent du désir de se rencontrer et de vivre des choses ensemble aussi différents que nous soyons : pas de peur ni de haine, juste des sourires, des émotions, de la confiance et la quintessence de notre humanité.

 

Un grand merci à Nelson, Florence, Inês et Duarte, Anna et Isabelle, Titu et Ni, Basma et Ninon, Natalia et Paola, Ciara, Mouhamad, Julia et Luiz, Olivier et Catherine. Vous allez voir, ils sont supers!

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Je dirais que notre voyage au Portugal a débuté à Paris en compagnie de Nelson, le conducteur de notre covoiturage pour l'aéroport. Originaire de l'Angola, l'un des neuf pays lusophones au monde, il a spontanément proposé de nous offrir notre première leçon de portugais. On avait parcouru rapidement le lexique de notre "Lonely Planet" pour avoir des bases, mais avec l'accent et les intonations c'est incomparable!

Nelson est un homme d'une grande gentillesse, au sens de l'engagement certain. Il s'était fait voler son portable la veille au soir et avait passé une partie de la nuit au commissariat. Malgré tout ça, il a choisi d'assurer le trajet pour ne pas nous mettre en difficulté avec une annulation de dernière minute. Quand j'y repense, je ne sais pas comment nous nous sommes retrouvés dans la foule de Gare du Nord lol. En tout cas, tous les covoitureurs étaient en avance et avaient repéré Nelson sans avoir besoin de demander une quelconque position par téléphone, ce qui aurait été impossible... 

 

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C'est également dans la voiture que nous avons sympathisé avec Florence qui partait en Irlande. Cette femme passionnante d'une cinquantaine d'années a parcouru le monde entier en sac à dos, grâce au développement des compagnies aériennes "low cost" dont elle a connu les débuts. A l'époque, elle voyageait en Europe pour 5 euros aller-retour et il paraît que c'était la norme : incroyable mais vrai!

Comme on était dans la même salle d'embarquement, on a encore papoté près d'une heure avant de s'envoler vers nos destinations respectives. Florence nous a parlé du Népal, de l'Iran, de l'Amazonie, de l'Ethiopie, du Cambodge, de Madagascar et de l'Islande. C'est une aventurière, une baroudeuse, une routarde, une conteuse de la vie qui nous a littéralement transporté. 

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Arrivés à Lisbonne, nous avons enfin rencontré Inês et Duarte chez qui nous avons logé durant notre séjour. Après avoir échangé sur whatsapp de janvier à mai, c'était comme retrouver des amis. Ces deux frères et soeurs forment un duo complice qui m'a fait penser à mon frangin et moi. Ce sont des hôtes accueillants, attentionnés et d'une grande disponibilité.

Quand ils ont reçu l'appartement de leur grand-mère en héritage, Inês qui est architecte d'intérieur, a proposé à Duarte de le rénover et de le transformer en "guest house" pour accueillir les voyageurs du monde entier.  Elle m'a dit combien ça lui tenait à coeur que ce bien reste dans la famille pour devenir un lieu d'hébergement interculturel et intergénérationnel. Je crois que lorsqu'on on est une amoureuse des voyages comme elle, on tombe aussi amoureux des gens et alors c'est magique...

Inês et Duarte n'habitaient pas avec nous mais passaient à la maison tous les jours pour s'assurer que tout se passait bien. L'occasion rêvée pour discuter, rire ensemble et échanger des bons plans. Et quand on ne se croisait de la journée, on avait toujours un petit clin d'oeil par texto avec des émoticones expressives comme jamais : j'adore!

Pour finir, je crois que le plus touchant c'est qu'Inês et Duarte sont des enfants du quartier : ils ont grandi à Alameda et continuent d'y vivre avec une grande partie de leur famille. Nous avons d'ailleurs rencontré leur papa, un homme sociable au regard pétillant et doux. Comme on dit : "le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre" lol. Une citation qui me rappelle le "jardin aux abricotiers" que je contemplais tous les matins en prenant le petit-déjeuner avec le chant des oiseaux.

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Durant notre séjour, nous avons vu "la casa" s'animer et vivre de multiples façons au gré des arrivées et des départs : les odeurs d'épices dans la cuisine, le son des langues étrangères, de la musique et des rires. L'ambiance et la bonne humeur sont garanties quand 5 à 10 personnes cohabitent ensemble. Mais ce qui importe également, c'est que chacun a été très respectueux des règles de vie commune.

 

Anna et Isabelle étaient là depuis une semaine quand nous sommes arrivés à "la casa". Après avoir déposé les valises dans la chambre, on a discuté ensemble affalés dans le canapé. Ces deux soeurs belges flamandes avaient beaucoup à partager et même si elles partaient le lendemain c'était trop chouette.

Elles nous ont raconté leur séjour à Lisbonne et nous ont montré des photos de Sintra. Anna voyage beaucoup toute seule et nous a aussi parlé de son tour des îles grecques en "couchsurfing" : Crète, Rhodes, Corfou, Ithaque, Myconos, Santorin... Cette épopée a été possible grâce à la communauté des "couchsurfeurs" qui accueillent les voyageurs chez eux, gratuitement, sans aucune contrepartie, simplement avec le désir de recevoir et de faire découvrir leur culture. Comme on aime dormir chez l'habitant, elle nous a vivement encouragé à tester. J'ai créé mon profil sur le site depuis 2015 mais n'ai encore jamais vécu l'expérience "couchsurfing". Peut-être pour bientôt qui sait lol.

 

https://www.couchsurfing.com/

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Nous avons croisé Basma et Ninon le lendemain, deux étudiantes françaises de la banlieue parisienne, amies d'enfance, nées à un jour d'intervalle, qui adorent voyager ensemble. Après avoir visité Barcelone l'année dernière tout comme nous, voilà qu'elles arrivent à Lisbonne! On a tellement rigolé de cette coincidence en cherchant à savoir quel duo suivait l'autre dans ses voyages qu'après ça la glace était totalement brisée. Le soir même Basma nous invitait à sortir avec elles pour célébrer son anniversaire, avant de faire à nouveau la fête le lendemain pour celui de Ninon.

Les filles sont restées une semaine et c'était hallucinant de voir à quel point nos rythmes étaient au diapason. Comme on se levait à la même heure, on se retrouvait souvent tous les quatre pour le petit-déjeuner. Trop agréables ces discussions du matin à se raconter nos journées et nos anecdotes sur la vie à Lisbonne. On a vraiment appris à se découvrir personnellement et on s'est trouvé pleins d'autres points communs. Aujourd'hui nous sommes toujours en contact depuis la Corée du Sud où Basma est partie en échange universitaire pour un an.

Avant leur départ, nous avons partagé une journée ensemble à Cascais et pris un tas de photos. Ceux qui me connaissent savent que je n'aime pas être photographiée lol, mais certaines rencontres valent largement la peine qu'on se crée des souvenirs .

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Natalia et Paola ont aussi contribué à l'ambiance joyeuse et festive qui régnait à "la casa". Ces deux amies chiliennes, dont l'une arrivait de Barcelone et l'autre directement de Santiago, étaient spécialement de passage pour le festival de musique "Rock in Rio" au Parque da Bela Vista. Impatientes de voir les Maroon 5, elles nous ont proposé de venir avec elles pour une soirée de folie à chanter et danser : mémorable!

"Animals" Maroon 5 - Copyright The Relevant

Ciara l'italienne est arrivée deux soirs plus tard à "la casa" pour passer une nuit avec une amie. J'étais en train de faire un thé dans la cuisine alors qu'elle cherchait le cendrier. Accoudée au bord de la fenêtre, elle regardait les abricotiers teintés de rose dans la lumière du soleil couchant en tirant lentement sur sa cigarette. Tandis que je m'approchais un sourire aux lèvres, nos regards se sont croisés et nous avons commencé à parler de sa chère patrie que j'ai pas mal visitée.

Ciara est le genre de personne qui peut paraître un peu rustre au premier abord. Elle a une voix rauque et profonde, parle vite et fort, va droit au but et s'impatiente facilement. Elle est assez difficile à suivre mais j'aime la gestuelle de ses mains et son langage corporel qui m'aident à la comprendre. Son caractère semble très affirmé mais j'ai perçu beaucoup de tendresse en elle.

Lorsque nous nous sommes levés le lendemain, les italiennes étaient déjà parties. Je ne sais pas pourquoi mais Ciara m'a laissé l'image d'un tourbillon qui emportait les choses sur son passage avant qu'on ait compris ce qu'il se passe lol.

Quelques heures plus tard, alors qu'on traversait la place "Marques de Pombal" j'ai entendu l'écho de mon prénom résonné dans la foule. En levant la tête, j'ai reconnu Ciara qui m'envoyait des bisous du haut de son bus touristique, imitée par une dizaine de personnes souriantes. On ne s'est jamais revu mais ce geste que je lui ai adressé en retour m'a fait l'effet d'un "free hug" : inattendu, touchant et réconfortant. 

Nous avons continué notre ballade vers la "Feira do Livro" où nous avons joué une partie d'échecs géants avant de jeter un coup d'oeil aux bouquins. 

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Les dernières personnes que nous avons rencontrées à "la casa" sont Julia et Luiz. C'est drôle comme on était en décalage total avec cette mère brésilienne et son fils qui venaient d'arriver de Sao Paulo. Pendant deux jours, on s'est croisé en bas de l'immeuble quand ils en sortaient alors qu'on rentrait et inversement lol. On échangeait toujours un sourire et un mot de salutation mais rien de plus.

Le troisième jour, qui était aussi la veille de notre départ, tout ce petit monde s'est retrouvé dans la cuisine à préparer le dîner en même temps. Spontanément, nous nous sommes ensuite attablés pour partager nos plats et avons longuement parlé à la lueur des bougies. Un vrai coup de coeur! Chacun de nous relançait la conversation avec délice passant d'un sujet à un autre : la vie à Sao Paulo, la crise sociale au Brésil, les Jeux Olympiques, la destitution de Dilma Roussef, les noirs d'Amérique du Sud, les voyages, la nourriture, la musique etc. 

Luiz, qui est un jeune professeur de sociologie à l'université de Sao Paulo, est aussi un grand passionné des cultures africaines. Sa mère, Julia, ayant étudié à Paris durant sa jeunesse, il voulait lui faire le cadeau de revenir ensemble dans la "Ville Lumière" en visitant d'autres capitales européennes par la même occasion.

Finalement, cette douce soirée s'est terminée par une vaisselle collective à minuit passé. Au moment de se quitter, Julia nous a serré très fort dans ses bras comme seule une maman peut le faire. J'ai eu les larmes aux yeux de recevoir tant d'amour d'une personne que je connaissais à peine et me suis dit que la vie était vraiment belle.

Je me souviens enfin que je n'ai jamais autant parlé anglais de ma vie (5 heures de conversation) et que je n'ai jamais été aussi bien comprise en retour lol. Il faut croire qu'on avait vraiment envie de communiquer et que ça nous a poussé à trouver en nous des ressources linguistiques insoupçonnées. Merci à tous les films, les séries et les vidéos que je regarde en version originale ou en sous-titré!

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Alors que "la casa" a été le point de départ de toutes ses belles rencontres, je dois souligner que les rues de Lisbonne nous ont aussi réservé de jolies surprises.

 

Tout d'abord, je pense à Titu et Ni, deux portugais d'origines cap-verdienne et mozambicaine. Ils jouaient de la guitare et chantaient dans les ruines graffée près du "Castelo de Sao Jorge" lorsqu'on s'est arrêté pour les écouter. Leur musique était fabuleuse, l'harmonie des voix et l'acoustique formaient comme un écrin pour la mélodie. Titu a vu que j'avais envie de danser alors il m'a encouragé jusqu'à ce que j'esquisse quelques pas. Puis Ni est venu me rejoindre et nous avons improvisé une danse à deux. Je me suis sentie tellement libre et légère dans cet instant. Nous étions encore en train de rigoler tous ensemble lorsque Titu a proposé d'aller mangé des plats du Mozambique à "Cantino do Aziz", son endroit préféré pour la cuisine du pays. 

J'ai pris des samossas aux légumes, du riz accompagné d'un "matapa" de crabes et crevettes (une sauce de feuilles de manioc cuisiné au lait de coco) et une glace à la noix de cajou. La cuisine mozambicaine, que je goûtais pour la première fois, est tout simplement délicieuse! Je n'ai rien mangé d'aussi savoureux durant tout notre séjour.

Pour finir, nous avons prolongé la soirée à la "Mouradia", un centre communautaire et socio-culturel de l'Alfama où le groupe cubain "Havana Way" était en concert. Nous avons dansé avec les habitants du quartier jusque tard dans la nuit et avons fait la connaissance de Mouhamad venu de Londres pour rendre visite à son cousin.

Après la fête, Mouhamad nous a généreusement invité à prendre le thé avec lui. En discutant, nous avons appris que sa famille avait fui le Cachemire pour l'Angleterre dans les années 60 suite à la guerre que menait l'Inde et le Pakistan pour annexer le territoire. Aujourd'hui partagé entre ces deux pays et la Chine, le Cachemire reste une région sensible à cause de sa frontière avec l'Afghanistan. Mouhamad n'y est jamais retourné mais nous a parlé de son pays avec beaucoup d'attachement et de nostalgie. Nous avons passé une belle fin de soirée en sa compagnie et avons appris pleins de choses sur sa terre natale.

Cantino do Aziz - Copyright mycottoncloud

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Programmation de la "Mouradia" - Copyright mycottoncloud

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Concert des "Havana Way" - Copyright mycottoncloud

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Le retour à Paris s'est fait dans le froid et les inondations, mais nous avons encore partagé quelques rayons de soleil avec Olivier et Catherine qui faisaient du covoiturage pour la première fois. Ils étaient ravis d'apprendre que Ryanair avait rétabli des vols vers Lisbonne car ils ont justement une maison de vacances à Cascais. La boucle était joliment bouclée! On a éclaté de rire et passé le reste du trajet à parler du Portugal avant que je tombe de sommeil pour une petite sieste. A mon réveil, Olivier et Catherine nous avait déposé à la maison pour éviter qu'on ne galère dans le RER à cause des grèves. Ils ont été d'une bienveillance extraordinaire et sont repartis dans le sud après avec nos plus beaux sourires.

 

Ainsi, s'achève ce carnet de voyage à Lisbonne... 

 

J'espère que vous aurez pris autant de plaisir à me lire que j'en ai pris à vous partager tout çaOn se retrouve très vite pour des moments à Paris et en voyage! Je rentre tout juste de Prague et vous prépare de nouveaux articles pour continuer à profiter de l'été ensemble.

 

 

Passez de belles vacances et prenez soin de vous "mes petits nuages"!

 

Enjoy!

 

 

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